Il y a cinq ans, BNP Paribas Fortis et l’Université d’Anvers ont conclu un accord de partenariat portant sur la création de la chaire universitaire « Transport, Logistique et Ports ». Le 23 avril dernier, elles ont rassemblé tous les acteurs du secteur à l’occasion d’un événement sur la co-innovation, le plus important défi que l’industrie portuaire devra relever ces dix prochaines années.
Une attention toute particulière a été accordée aux nouvelles recherches effectuées dans le cadre de la Chaire, dont l’objectif est de cartographier les facteurs de succès ou d’échec de l’innovation dans le domaine de la gestion portuaire. Cette étude a placé la co-innovation sous les projecteurs, en tant que clé du futur pour le développement de l’ activité portuaire. La co-innovation est une nouvelle forme d’innovation, où les différentes parties prenantes construisent ensemble une nouvelle expertise, et créent dans la chaîne d’approvisionnement des opportunités pouvant aboutir par de nouvelles collaborations. Les résultats concrets à long terme, permettront de trouver un équilibre entre les coûts et les revenus, et d’améliorer donc notre compétitivité dans ce secteur.
Pour plus d’informations:
Les entreprises des secteurs maritime et portuaire sont-elles suffisamment innovantes?
Découvrez également la vidéo ci-dessous, dans laquelle Valérie Du Bois, directrice Corporate Banking et coordinatrice du projet « Ports Practice » chez BNP Paribas Fortis, et le Docteur Christa Sys, en charge de la Chaire à l’Université d’Anvers, expliquent la mission de la Chaire.
Au cours de l’événement, quatre propositions d’innovations pertinentes ont été proposées. Elles dépassent souvent le seul cadre du secteur maritime :
- The Physical Internet
Comment optimiser la manière dont les objets sont transportés, stockés, livrés et utilisés? Pour Sergio Barbarino, reseach fellow chez Procter & Gamble, la réponse se trouve dans « the physical internet », en d’autres mots, dans un système logistique global qui relie entre eux à la fois les objets physiques, les aspects opérationnels et l’information numérique. Ces principes permettraient d’atteindre un niveau d’efficacité maximal et de rendre dans le secteur de la logistique plus durable.
- Accélérer le processus d’innovation
Rob Harrison, CEO de DP World Antwerp et gestionnaire de terminaux de conteneurs, estime qu’il n’est possible d’accélérer le processus d’innovation qu’en libérant d’une part des moyens (financiers) suffisants, et d’autre part en investissant dans les compétences et en libérant suffisamment de temps. Son conseil : tester, tester, et encore tester pendant le processus de l'innovation. Le bon sens joue un rôle essentiel : si quelque-chose ne fonctionne pas, il vaut mieux arrêter tout de suite.
- Évaluer chaque étape
Dans le secteur du transport, on perd beaucoup de temps aux douanes à cause de la paperasserie. Chez l’armateur MSC, les flux de documents ont été numérisés. La nouvelle plate-forme informatique se trouve entièrement dans le « cloud », avec comme résultat que toutes les parties prenantes peuvent l’utiliser et améliorer la chaîne de transport. Lesley Claus, Business Development Manager chez MSC Belgium, insiste sur le fait qu’il faut accueillir le changement à bras ouverts, mais prendre le temps d’évaluer chacune des étapes et les améliorer.
- L’innovation est un état d’esprit
Chez Google, l’innovation est inscrite dans l’ADN de la maison. Pour Tom De Block, Industry Manager chez Google, l’entreprise applique le principe « 10x » : « En réalité, il est plus facile de multiplier par 10 l’efficacité d’un objet que de l’améliorer de 10%. » Si vous voulez réellement apporter du changement – et donc innover – il faut créer des produits et services qui sont 10 fois meilleurs que les produits existants. Il ne faut donc pas peaufiner sans fin une solution, mais oser voir le problème autrement et découvrir de nouvelles possibilités. L’implication du client est ici essentielle.
Yvan De Cock, Head of Corporate & Public Banking Belgium chez BNP Paribas Fortis, a clôturé la séance en concluant : « Aucune entreprise ne peut se passer d’innovation, laquelle est particulièrement encouragée chez BNP Paribas Fortis. Via notre projet « Home for Innovation », nous avons mis nos collaborateurs au défi de venir avec des idées permettant de faire évoluer le rôle de la banque. Il ne s’agit pas ici uniquement de développer des nouveaux produits ou projets, mais aussi et surtout d’imaginer d’autres manières de collaborer. Nous avons également mis en place des « Innovation Hubs » dont l’objectif est de faire bénéficier les écosystèmes dans lesquels les nouvelles entreprises (start-ups et scale-ups) se développent, de notre expérience, de nos connaissances, de nos experts et de notre réseau international. En tant que grande entreprise, nous pouvons à notre tour apprendre de la flexibilité et de la créativité des start-ups et scale-ups. C’est donc une situation win-win pour toutes les parties.»
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Les chaires universitaires de BNP Paribas Fortis BNP Paribas Fortis finance six chaires universitaires en Belgique : Vlerick, ULB-VUB, KU Leuven, ICHEC, Ulg-HEC Liège et UAntwerpen. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de BNP Paribas Fortis de s’intégrer fortement dans le tissu social et économique de notre pays. La mission de ces chaires universitaires est claire : rapprocher la recherche scientifique, l’enseignement et les entreprises autour de nouveaux développements dans des domaines cruciaux pour l’économie belge. « La banque permet aux universités de lancer des projets de recherche, et reçoit, en échange, accès aux nouvelles connaissances issues de ces recherches, ce qui lui permet d’augmenter le niveau d’expertise de ses collaborateurs et de mieux soutenir ses clients », a expliqué Ilse D’hont, CSR manager et coordinatrice des chaires universitaires chez BNP Paribas Fortis. |
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