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En 2009, Marie-Noelle Keijzer a quitté la grosse boîte américaine pour laquelle elle travaillait. Avec une ambition: reboiser le monde pour lutter contre les effets du réchauffement climatique. Et un business model, basé sur des partenariats avec les entreprises. Un an plus tard, WeForest était né. Depuis peu cliente de la banque, l'entreprise collabore avec CSR.
On a déjà reboisé l
On n'a pas encore trouvé de meilleure technologie que les arbres pour absorber le CO2 de l'atmosphère. Marie-Noelle Keijzer
CEO et co-fondatrice de WeForest


Pour chaque participant à la campagne #ourjob2, la banque plantera un arbre en Zambie. Ce type de partenariats avec le monde de l'entreprise, Marie-Noëlle Keijzer en a fait sa spécialité. "Les quelque 200 partenariats que nous avons déjà conclus sont extrêmement variés. Là où, par exemple, Brabantia va planter un arbre pour chaque séchoir rotatif vendu, Telenet le fera pour récompenser le client passé à la facturation électronique et Barclays pour encourager les employés qui réduisent leur consommation de papier. Les possibilités sont infinies. Certaines entreprises se contentent de faire un don, mais nous misons surtout sur les collaborations à long terme qui font sens et qui permettent de communiquer sur ce que nous faisons."

Focus tropical

WeForest a 17 projets en cours, essentiellement en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. "Nous privilégions les zones tropicales car c'est là que l'impact de la reforestation sur le refroidissement des températures est le plus fort."

Le projet en Zambie, choisi par la banque, est l'un des préférés de Marie-Noëlle: "Nous travaillons là-bas avec des milliers de fermiers, que nous avons formés à la valeur d'un arbre debout plutôt que coupé. Ils replantent sur leurs propres parcelles, qui accueillent désormais aussi des ruches dont ils tirent un nouveau revenu. Nous formons également des femmes au métier de pépiniériste: une fois installées, elles vendront des arbres fruitiers aux fermiers. Bref, tout en reboisant, nous impliquons la population locale et recréons un circuit économique sur place."

Un arbre planté, protégé et audité, coûte à l'entreprise partenaire entre 50 cents et 2 euros. Tout dépend si le financement du projet repose aussi sur des subsides publics.

15 millions d'arbres, une goutte d'eau

Depuis 2010, WeForest a planté 15 millions d'arbres, ce qui correspond au reboisement de 11.518 hectares, une surface équivalente à deux fois Manhattan. Ces arbres vont capturer, sur une période de 20 à 30 ans, 881.308 tonnes de CO2.

"C'est en réalité une goutte d'eau dans l'océan et nous espérons bien que nos projets inspireront beaucoup d'autres acteurs. Chaque année, la surface touchée par la déforestation correspond à quatre fois la Belgique. Seule la moitié de cette surface est reboisée, et pas toujours selon les règles de l'art. Replanter des forêts d'eucalyptus, comme le font les Chinois, n'est pas ce qu'il y a de mieux à faire pour ramener la pluie et la biodiversité. Pour obtenir une vraie belle forêt diversifiée, qui ne remplacera toutefois jamais une forêt primaire, vingt à trente ans sont nécessaires. Il faut donc d'une part ralentir, voire stopper, la déforestation et, d'autre part, intensifier la reforestation, qui doit répondre à des standards de qualité. WeForest s'engage sur ces deux plans, en incitant les gouvernements à réglementer davantage l'exploitation des forêts et en diffusant nos bonnes pratiques de reforestation, validées par des experts." 

WeForest, c'est …

  • Une idée de Bill Liao, entrepreneur social en série, cofondateur avec Marie-Noëlle Keijzer.
  • Une ASBL en Belgique, une fondation aux Etats-Unis et bientôt une association en France.
  • Une équipe de 10 employés et 28 bénévoles (experts et scientifiques) qui travaillent partout dans le monde.
  • Un revenu de 1,6 millions d'euros en 2016.
  • 15 millions d'arbres plantés depuis 2010.
  • L'un des principaux partenaires d'Ecosia, le 'moteur de recherche qui plante des arbres', à utiliser sans modération.

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