Menu
Croissance
07.07.2021

La crise du Covid laisse des traces sur le marché des résidences secondaires

Les différences entre 2019 et 2020 en matière de crédits habitation octroyés par BNP Paribas Fortis pour des secondes résidences sont clairement liées à la crise du coronavirus.

Les changements sur le marché des crédits habitation pour secondes résidences (tant à des fins récréatives que pour générer des revenus de location) montrent plusieurs tendances remarquables.

Moins souvent à l’étranger

Première constatation : parmi les crédits octroyés par BNP Paribas Fortis en 2020 et destinés à l’achat d’une seconde résidence, 95% concernaient un bien immobilier situé en Belgique.

Entre 2016 et 2020, le montant moyen emprunté à cette fin a augmenté de 9%. Un peu plus de la moitié des résidences sont destinées à générer des revenus locatifs.

Usage personnel

La tendance selon laquelle la part des crédits pour secondes résidences à l’étranger diminue jusqu’à 5% aujourd’hui dure depuis quelques années déjà. Il est cependant étonnant que cette tendance ait encore été renforcée par les mesures de confinement en 2020.

En plus, à peine 10% des secondes résidences à l’étranger ont été achetées dans le but de générer des revenus locatifs, contre 22% en 2019. L’usage personnel est donc privilégié.

Nomades numériques ?

Ce qui est frappant aussi : les moins 35 ans représentent non moins de 20% des emprunteurs pour une seconde résidence à l’étranger, contre 4% seulement en 2019.

Peut-être que l’émergence des ‘nomades numériques’, c’est-à-dire de jeunes entrepreneurs à succès ou des jeunes bénéficiant d’un salaire très élevé qui peuvent télétravailler tout en étant à l’étranger, contribue à cette tendance ?

S’agit-il d’une nouvelle tendance, ou plutôt d’un phénomène unique et temporaire ? On le saura seulement dans les années à venir.

Qui achète où ?

On ne peut pas non plus nier le fait que la France et l’Espagne attirent principalement un public un peu plus âgé. 55% des emprunteurs pour une seconde résidence en Espagne avaient au moins 50 ans, et il s’agissait même de 60% pour les résidences en France.

Ce n’est peut-être pas un hasard si ces deux pays ont également attiré le plus grand nombre d’acheteurs. Avec les Pays-Bas, ils représentaient 78% du total des achats. Le top 5 était complété par l’Italie et le Portugal.

En kot

D’autre part, le confinement ne semble pas avoir freiné l’achat de secondes résidences dans les villes estudiantines de Belgique (Mons, Bruxelles, Ottignies/Louvain-la-Neuve, Louvain, Anvers…).

Entre 50 et même presque 75% des secondes résidences dans certaines de ces villes servent à générer des revenus locatifs. Malgré une année tout à fait atypique, la popularité de la « vie en kot » demeure donc quasiment intacte.

Baisse en Belgique…

En Belgique, le volume des crédits hypothécaires était de 33,5 milliards d’euros en 2020, soit 20% de moins qu’en 2019, mais seulement 1% de moins qu’en 2018. En 2020, le nombre de transactions immobilières a baissé de 2,7% : une conséquence directe de l’incertitude créée par le coronavirus.

Pour ce qui est de notre banque, le marché des crédits hypothécaires pour l’achat de secondes résidences, aussi bien en Belgique qu’à l’étranger, a diminué de 13% par rapport à 2019.

Maison ou appartement ?

Dans 64,5% des cas, l’achat concernait une maison ; dans 24% des cas, il s’agissait d’un appartement. L’achat de terrains et de biens immobiliers commerciaux ou industriels représentait 11,5%. Tant à Bruxelles que dans les Ardennes, les maisons sont plus populaires. À la côte, ce sont – bien évidemment – les appartements qui sont plus demandés.

Détail important : l’achat de secondes résidences à la côte belge a augmenté de 25% comparé à 2019. Dans les Ardennes, cette hausse est même de 55%. La crise du Covid se fait sentir partout…

Linked Files

Tools

Article liés

À lire aussi