Fin juillet, soit quatre ans après l’ouverture de sa première agence à Bruxelles, microStart vient de franchir le cap des 10 millions d’euros de crédits. Il s’agit du montant total des crédits accordés jusqu’ici par ses agences de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi.
Avec ses microcrédits – dont le montant oscille entre 500 et 15.000 euros – et son accompagnement gratuit, microStart offre à ceux « qui ont plus d’idées que d’argent » et qui n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels (petits indépendants, chômeurs, allocataires sociaux, etc.) l’opportunité de lancer ou de développer leur propre entreprise.
Au-delà du chiffre impressionnant mais peut-être abstrait de 10 millions d’euros – une preuve de l’utilité des microcrédits dans notre pays – se cache surtout la réalité concrète de 1.400 entreprises soutenues et de 1.000 emplois créés. Grâce à microStart, les villes de Gand, d’Anvers, de Bruxelles, de Charleroi et de Liège se sont donc enrichies de nombreux nouveaux entrepreneurs. Mais ce n’est pas tout. Tous les entrepreneurs qui lancent leur activité ont un impact positif sur la société : ils créent des emplois, mettent fin à des situations précaires, réduisent les allocations sociales, augmentent les rentrées fiscales, ont accès au crédit, etc. C’est ce qu’a récemment démontré une étude réalisée par la Vlerick Business School à la demande de BNP Paribas Fortis.
Échos du réseau
Bruxelles
microStart a ouvert sa première agence début 2011 à Bruxelles. Avec succès. Quatre ans à peine après son ouverture, l’agence de Bruxelles vient d’octroyer son 1000e microcrédit. Grâce à ce prêt, Maria Mukamanzi, une Belge d’origine rwandaise de 50 ans (voir photo), a ouvert une épicerie sociale au cœur de la « Cité Moderne » à Berchem-Sainte-Agathe, avec deux de ses amies. microStart leur a donné un coup de pouce pour concrétiser leur projet : elles ont pu emprunter un montant total de 10.000 euros, afin de financer la location de l’espace commercial, ainsi que le matériel d'aménagement et leurs premiers stocks.
Gand
microStart Gand vient de souffler ses deux bougies. Après deux années de présence dans la ville de van Artevelde, le compteur se situe à 438 entrepreneurs, 186 microcrédits et 103 nouveaux emplois. Younes Benzaza, par exemple, a enfin pu installer son « food truck ». Il symbolise aujourd’hui la fierté gantoise, grâce à ses mastels – une spécialité locale – qu’il vend lors de divers festivals. Geert Dekeyzer a transformé sa passion en profession, et a obtenu l’accompagnement nécessaire pour lancer sa ferme à escargots. La « Mama italienne » Anna-Maria a trouvé du soutien pour son accueillante trattoria « La Vita Nova », devenue un lieu incontournable dans le quartier du Steendam.
Anvers
Dans la métropole, microStart a soutenu la création de 190 entreprises et de 100 emplois. Yetis Büser fait partie des microStarters anversois (voir photo). Jusqu’en 2011, il a travaillé comme ouvrier dans le secteur textile. Mais lorsqu’il a commencé à souffrir de son épaule, il a dû se trouver un nouveau défi. Yetis, qui avait déjà été coiffeur en Turquie, a décidé de réaliser son ancien rêve : ouvrir son propre salon de coiffure. Grâce au crédit de microStart et l’aide d’un coach, il a pu rénover et équiper un espace commercial à Saint-Nicolas. Depuis mai 2015, Yetis est l’heureux propriétaire de son salon de coiffure.
Charleroi
Depuis son ouverture en novembre dernier, microStart Charleroi a facilité la création de 81 emplois. Clency Samain (voir photo) fait partie des bénéficiaires. A 28 ans, il est un véritable passionné du travail de la pierre depuis son plus jeune âge. Lors de ses études supérieures, il s’oriente vers le dessin, mais il reviendra très vite à ses premières amours, en complétant sa formation artistique par une formation IFAPME de tailleur de pierre, un parcours qui combine créativité et savoir-faire. Grâce à microStart, le jeune entrepreneur a pu lancer sa propre activité : il exerce dorénavant dans les anciens fours à chaux de Tournai où les curieux peuvent entendre résonner le bruit du marteau sur la pierre.
Liège
A Liège, microStart fête aussi son deuxième anniversaire. Grâce au microcrédit, 160 personnes ont retrouvé du travail. Petits indépendants, chômeurs, allocataires sociaux, etc., les Liégeois sont nombreux à avoir des idées plein la tête, mais à manquer de moyens pour les réaliser. Il suffit pourtant de pas grand-chose.
Raphaël, au chômage, avait besoin de 7.500 euros pour reprendre la pizzeria de son oncle. Il est aujourd’hui à la tête de l’établissement. Alexandra, coiffeuse de formation et licenciée de son poste d’employée, a pu compter sur le soutien de microStart pour l’ouverture de son salon de coiffure à son domicile. Elle était alors au chômage. Youssef est originaire du Bengladesh. Après plusieurs années infructueuses de recherche d’emploi en Belgique, il a ouvert son propre « night shop » au centre de Liège, soutenu par un microcrédit de 9.000 euros chez microStart.
Chaque jour, les conseillers de microStart rencontrent des personnes comme Maria Mukamanzi, Younes Benzaza, Yetis Büser, Geert Dekeyzer, Clency Samain, Anna-Maria, Raphaël, Alexandra et Youssef. La clé de leur succès, c’est la qualité de l’écoute, la relation de confiance qui s’établit entre les entrepreneurs et leur conseiller, ainsi que l’élaboration d’un plan réaliste et l’accompagnement intensif, dès le démarrage ou le développement de l’activité.
Pour accomplir sa mission, microStart peut compter sur le soutien de BNP Paribas Fortis, qui lui fournit les moyens financiers lui permettant de soutenir les micro-entrepreneurs. Par ailleurs, une cinquantaine de collaborateurs de la banque travaillent pour microStart en tant que bénévoles, pour aider et accompagner les micro-entrepreneurs.
Pour plus d’infos : www.microstart.be
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