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BNP Paribas Fortis CSR
08.03.2013

Mémoire d'une banque: 'Une extra-terrestre'

Dans ‘Mémoire d'une banque’, BNP Paribas Fortis propose des récits et anecdotes sur différents événements de notre histoire économique et sociale, vus à travers le prisme de la banque et des entités qui l’ont précédé. En effet, la compréhension du passé jette souvent un éclairage révélateur sur la manière dont fonctionne le monde actuel.  Ce premier article met en perspective l’évolution du rôle de la femme dans le monde du travail. Voyez aussi notre galerie de photos.
 

Si aujourd’hui la moitié des collaborateurs de BNP Paribas Fortis sont des femmes, il n’en a pas toujours été ainsi, loin s’en faut! Au 19e siècle, aucune femme n’était employée par les sociétés dont BNP Paribas Fortis est issu.

En 1901, une collaboratrice ‘extra-terrestre’ est engagée par l’ex-CGER. Il s’agit de Paula Doms, née à Mons en 1878 et première femme en Belgique à avoir décroché un doctorat en sciences mathématiques. A la Société Générale de Belgique (de laquelle naîtrait plus tard la Générale de Banque), il faudra attendre janvier 1919 pour que 130 femmes soient engagées, à titre d’essai. A la même époque, la CGER recrute des veuves de guerre, mais leur nombre reste très réduit (7 en 1922, 15 en 1931 et 18 en 1937). Elles travaillent comme dactylographes et sont séparées des hommes par une grande vitre.

Dans l’entre-deux-guerres, la situation des femmes dans le secteur bancaire évolue lentement. Des différences salariales importantes existent entre les deux sexes. Suite à la violente crise économique qui touche l’Europe dans les années 30, il est décidé que les femmes contractant un mariage devraient démissionner de leur fonction, afin de favoriser le travail des hommes. Le 'droit au mariage' des travailleuses ne sera récupéré qu’en 1963.

Après la seconde Guerre Mondiale, les femmes avanceront, lentement mais sûrement, vers une plus grande égalité. La première femme élue au conseil d’entreprise de la Société Générale de Belgique le sera en 1957. En 1965, les syndicats de la CGER obtiendront de la direction que le personnel féminin puisse accéder à d’autres fonctions que celles de dactylographe, sténodactylographe ou mécanographe.

Engagée en 1965 comme première femme stagiaire universitaire à l’ex-Générale de Banque, Rosa Van Elegem affiche une ambition: devenir aussi la première directrice d’agence, un vœu qui se concrétise pour elle dès 1968. 

“Au début de ma carrière, j’ai bien sûr eu droit à une certaine condescendance,” se souvient-elle. “Certains m’appelaient ‘Ma petite fille’. Et lorsque ma grossesse est devenue visible, j’ai eu droit à un ‘Vous êtes enceinte?  Mais vous ne nous avez pas prévenus!’  Ce genre de remarques n’a sans doute plus cours aujourd’hui.  

Au cours d’une carrière relativement longue (36 ans) et diversifiée, j’ai eu la chance de côtoyer, d’engager et de diriger beaucoup de collègues, masculins et féminins.  J’ai vu progresser dans de nombreuses fonctions beaucoup de femmes et d’hommes grâce à leurs qualités personnelles et professionnelles, et non parce qu’il s’agissait d’hommes ou de femmes.  C’est cela, l’égalité, à mes yeux. 

C’est pour cela que les gens m’ont toujours intéressée.  Et c’est peut-être pour cela que j’ai terminé ma carrière comme administrateur des Ressources Humaines, pendant la délicate période de fusions entre Générale de Banque, CGER, Fortis Nederland, MeesPierson, … Durant toutes ces années, j’ai pu devenir une ‘mémoire de la banque’, et en particulier, une mémoire des personnalités qui l’ont construite.”
 

Voyez l’article complet ‘Femmes en banque: cent ans pour l’égalité des chances’. 

Visitez aussi notre site Collections artistiques et archives historiques.

Contact: historicalarchives@bnpparibasfortis.com

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