'Mémoire d'une banque’ propose des récits et anecdotes sur différents événements de notre histoire économique et sociale, vus à travers le prisme de la banque et des entités qui l’ont précédé.
Le monde des affaires et celui des artistes ont toujours entretenu d'étroites reations. BNP Paribas Fortis participe de longue date à ces interactions entre culture et finance. La banque détient ainsi une collection éclectique de dessins, gravures et tableaux. Et il lui est aussi arrivé de commanditer des oeuvres à des artistes dans un but précis.
En 1972, la banque et sa maison-mère, la Société Générale de Belgique, fêtent solennellement leurs 150 ans. Une exposition est organisée sur le plateau du Heysel. Toutes les sociétés du groupe y présentent leurs réalisations les plus prestigieuses. La banque choisit de monter un spectacle audiovisuel autour d’un ‘modèle économique animé’ qui figure les flux financiers du monde contemporain. Elle construit une structure d’acier de plus de deux tonnes où 6.500 lampes de couleurs et des courants lumineux représentent les relations économiques qui se tissent entre les acteurs du marché (banques privées et publiques, entreprises, ménages, etc.). Ce ‘modèle’, conçu par le designer américain Will Burtin (1908-1972), est mis en œuvre par le Hollandais Benno Wissing (1923-2008), un des fondateurs du bureau Total Design, et par le graphiste belge Jacques Richez (1918-1994) – qui dessinera aussi en 1991 l’iris de la Région bruxelloise. Bien que didactique et interactif, le spectacle reste un peu austère… D’où l’idée de l’illustrer de dessins d’un artiste aimé du public, Jean-Michel Folon (1934-2005).
Un artiste dont la carrière est en plein essor: en 1969, une exposition avait été organisée autour de son oeuvre à New York. Il enchaîne ensuite des participations à des manifestations internationales et devient un porte-drapeau de la culture belge. Le public découvre son style caractéristique à travers des illustrations de journaux, des affiches, des génériques d’émissions. Pour la banque, Folon se prête au jeu des ‘variations sur un thème imposé’ et illustre de façon symbolique les 37 questions que le public peut poser à la ‘machine’ exposée au Heysel. C’est un succès. Les relations entre commanditaire et artiste resteront cordiales puisqu’en 1988 encore, la banque demandera à Folon de lui dessiner un projet de carte de voeux où figure le logo de la banque: le célèbre ‘G’ dessiné en 1965 par… Jacques Richez!
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Mémoire d’une banque: L’innovation? Une vieille histoire!
La première femme à la banque et l'évolution du rôle de la femme dans le monde du travail
Genèse des congés payés en Belgique
Construction de la ligne de chemin de fer Pékin – Hankou
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