Au cours des trois premiers mois de cette année, nous avons constaté une hausse saine de notre indice bancaire. Celui-ci est calculé sur la base des transactions entrantes et sortantes agrégées de nos clients professionnels, que nous scindons en différentes catégories, comme le chiffre d’affaires et les charges (salariales). Chaque catégorie a une relation statistique avec le PIB et ces relations permettent de calculer notre nowcast.
L’industrie se stabilise
Au cours de la période de janvier à mars, tant le chiffre d’affaires que les charges ont enregistré une évolution positive pour l’économie dans son ensemble. En faisant cet exercice par secteur, nous remarquons que le secteur des services se porte particulièrement bien. L’évolution positive du niveau d’activité total est quasiment constante. Le secteur de la construction affiche lui aussi une croissance, certes plus lente.
La bonne nouvelle pour ce trimestre nous vient de l’industrie. Celle-ci a rencontré pas mal de difficultés ces derniers mois. Ce qui n’avait rien d’étonnant : la crise sanitaire et la crise énergétique ont mis ce secteur à rude épreuve. Le ralentissement de la croissance économique et l’activité décevante dans nos pays voisins – des partenaires commerciaux importants – n’ont pas non plus aidé.
Il semble cependant que la situation soit en train de s’inverser. Le taux d’utilisation (ligne verte ci-dessous) s’est stabilisé vers le début de l’année, mais à un niveau inférieur à la moyenne à long terme. Cela devrait néanmoins rapidement changer, si l’on se fie aux attentes en termes de production (ligne rouge). Enfin, le niveau de confiance s’est également amélioré dans l’ensemble du secteur début 2024.
Confiance
Ce rétablissement de la confiance a aussi été observé dans les trois autres secteurs ces derniers mois. Les entreprises de la construction et des services évoluent vers leur moyenne à long terme. Le secteur du commerce est quant à lui toujours source de préoccupation (voir cet article précédent).
Pourtant, les ménages se montrent plutôt optimistes. Le taux de chômage reste très bas et le baromètre du sentiment se situe au-dessus de la moyenne. Maintenant que les taux d’intérêt sont sur le point de baisser, nous nous attendons à une reprise graduelle du marché immobilier.
Cet avis de beau temps pour l’économie semble donc susceptible de durer un certain temps encore.