Une expo qui donne la parole aux jeunes

En 2014, Bozar a mis sur pied le programme ‘Next Generation, Please!, qui réunit chaque année des jeunes de 15 à 26 ans et des experts issus de différents mondes : art, philosophie, politique, etc.

Leurs échanges, tout au long de l’année scolaire, sur des enjeux sociétaux tels que le racisme, le féminisme ou l’isolement, débouchent sur des projets artistiques touchant à diverses disciplines (photo, vidéo, sculpture, peinture…). Des projets que Bozar dévoile finalement au cours d’une exposition. Le travail réalisé durant l’année scolaire 2020-2021 est à voir du 21 octobre au 14 novembre.

Un docu-fiction touchant et authentique

Diffusé en avant-première et en exclusivité le 3 novembre, le film « Mauvaise (Gr)haine » vaut certainement le détour.

Trois Schaerbeekois de 21 ans – par ailleurs soutenus par la maison de jeunes D’Broej – y incarnent leur propre rôle. « Riad, Mohammed et Donovan cherchaient à rendre hommage, d’une façon artistique, à un ami décédé il y a 2 ans dans des circonstances très violentes », explique Julian Bordeau, réalisateur grenoblois naturalisé Belge. « Je leur ai proposé de faire un docu-fiction dont ils seraient les principaux acteurs. Un format qui a l’avantage d’être très réaliste, et qui permet de véhiculer beaucoup d’émotions. »

Avec pudeur et humanité

« Nous avons voulu aborder la thématique de la mort, et du deuil qui l’accompagne, avec un maximum de pudeur et d’humanité », affirme le réalisateur. « Tout en montrant le quotidien pas toujours rose d’une partie de la population bruxelloise qu’on ne voit pas souvent à l’écran. Ils m’ont tous les trois impressionné par leur aplomb et leur détermination. »

Dire au revoir, pour aller de l’avant

La collaboration entre Julian et ses trois « acolytes » a duré neuf mois, de l’écriture du scénario à la fin du tournage. Et, de leur avis unanime, on peut la qualifier de succès.

« Ils ont beaucoup appris sur le cinéma, évidemment, mais aussi sur eux-mêmes. Ils m’ont dit que cela les avait aidés à faire leur deuil, à évacuer un tas d’émotions accumulées pendant deux ans dans le contexte difficile du confinement. Et qu’ils se sentaient prêts à aller de l’avant. Je suis heureux d’y avoir contribué », conclut Julian Bordeau.

Donner la parole à la jeune génération et l’aider à exprimer son talent, c’est aussi ça le Positive Banking.

Plus d’infos

Envie d’un avant-goût du film « Mauvaise (Gr)haine » ? Jetez un œil à cette vidéo !

Rendez-vous sur le site de Bozar pour tout savoir sur l’expo ‘Next Generation, Please!’. Découvrez aussi les 5 projets sélectionnés pour l’édition 2021-2022.