Les festivités à l’occasion du 10e anniversaire de la chaire « BNP Paribas Fortis Transport, Logistique et Ports » étaient avant tout un grand moment de retrouvailles pour les différents acteurs du secteur maritime. Il faut dire que le timing était parfait, car en plus de sonner le début de l’année académique, le 30 septembre était aussi la Journée mondiale de la mer.
« Nous étions faits l’un pour l’autre », affirme Max Jadot, CEO de BNP Paribas Fortis, au sujet de cette chaire que la banque a créée il y a dix ans avec l’université. « La crise sanitaire a montré à quel point une chaîne d’approvisionnement qui fonctionne bien est cruciale pour assurer des livraisons fluides. Elle a aussi montré que l’innovation et la résilience sont nécessaires pour relever les défis actuels. »
« Nous devons penser comme un véritable écosystème. » La professeure Christa Sys, titulaire de la chaire à l’Université d’Anvers, a souligné l’importance de l’innovation collective dès le début de l’après-midi. « L’ensemble des acteurs directs et indirects du secteur maritime et des transports doivent coopérer davantage et de façon plus efficace sur le long terme. C’est ce qui nous donnera la résilience nécessaire pour trouver des solutions nouvelles, créatives et innovantes. À ce titre, la fusion entre les ports d’Anvers et de Zeebrugge est déjà un grand pas en avant. »
Évolution démographique, durabilité, technologie… Les intervenants semblaient sur la même longueur d’onde au sujet des questions clés et du rôle de soutien de la chaire dans la recherche de réponses appropriées.
On se rend ainsi compte que la cartographie de l’évolution démographique fournit une image à jour de la croissance de l’offre et de la demande ainsi que du besoin associé de transport, durable de préférence. On assiste à une prise de conscience que tout doit être plus vert et plus écologique. Tant chez les consommateurs et les entreprises que chez les décideurs politiques. Aujourd’hui, on est même prêt à payer pour plus de durabilité. Mais quels sont les bons choix en termes d’énergie et de technologie ? Et puis il y a la digitalisation. Le secteur maritime est toujours à la traîne dans ce domaine. Les plateformes et le partage de données offrent de nombreux avantages, mais pour l’instant, il y a toujours un manque de confiance qui empêche d’utiliser et d’échanger ces données.
Nouvelles règles, nouveaux carburants, nouveaux investissements, nouvelles compétences durables… Grâce à la recherche, l’analyse et l’échange d’informations, la chaire stimule le partage de connaissances et contribue à un monde (maritime) meilleur.
Le secteur maritime est l’un des secteurs économiques les plus importants en Belgique et continue à croître dans le monde entier. Plus de 80% du commerce mondial se fait aujourd’hui par voie maritime. L’échevine du port d’Anvers, Annick De Ridder, a reconnu que le port a un impact majeur en termes d’émissions de CO2. Elle a néanmoins souligné que le secteur maritime fait partie intégrante de la solution et peut vraiment faire la différence. « Cette chaire y contribue en rassemblant les acteurs les plus importants de la communauté portuaire nationale et internationale. Nous avons également besoin de talents et de connaissances pour ce port de demain et c’est aussi le rôle de la chaire de contribuer à préparer les jeunes à travailler dans ce secteur passionnant. »
Stimuler le dialogue pour aboutir à des solutions innovantes, c’est ça aussi le Positive Banking.