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200Y
10.08.2022

Spadel et BNP Paribas Fortis : aux sources d’une histoire qui dure

Certaines entreprises traversent les époques. C’est le cas de Spadel, dont la filiale Spa Monopole et la marque Spa® Reine® ont soufflé leur 100e bougie en 2021 et de BNP Paribas Fortis, qui célèbre ses 200 ans cette année. Entre réinvention et continuité, les CEO des deux entreprises remontent aux sources de cette longévité.

Qu’implique la direction d’une entreprise porteuse d’une si longue histoire ?

Max Jadot, CEO de BNP Paribas Fortis (MJ) : Cela exige un grand sens des responsabilités. Notre mission est, et a toujours été, d’avoir un impact positif sur notre économie et notre société dans son ensemble. Si nous sommes toujours là aujourd’hui et si nous avons toujours été à la pointe, dans notre secteur, depuis 200 ans, c’est parce que nous sommes parvenus à garder cette mission à l’esprit. Chez BNP Paribas Fortis, nous appelons cela le « Positive Banking ». 

Marc du Bois, CEO de Spadel (MdB) :
Si Spa Monopole existe toujours, un siècle après sa création, c’est notamment grâce au caractère familial et humain de notre entreprise, qui nous a apporté la stabilité. Bien sûr, comme le pays, nous avons connu des hauts et des bas, mais l’engagement et la créativité des membres de notre personnel, génération après génération, nous ont toujours permis d’aller de l’avant et d’envisager le long terme.

Certaines valeurs sont-elles restées constantes, au fil des décennies ?

MdB : Nous avons toujours misé sur notre agilité pour imaginer et tenter. L’innovation a toujours été l’un des vecteurs de notre développement. C’est aujourd’hui une valeur essentielle à nos yeux, que ce soit chez Spa Monopole, ou au sein des autres entités du Groupe Spadel.

MJ : Nos activités ont évolué, mais notre rôle – l’accompagnement, le financement et la protection de nos clients et clientes – est resté identique. Notre métier est un métier de dialogue, de contacts. En tant que banque, nous devons établir des relations de confiance à long terme. C’est ce que nous faisons depuis 200 ans.   

Comment continue-t-on à innover et à se réinventer, après tant d’années ?

MJ : Notre histoire est aussi longue que celle de la Belgique – et même un peu plus. Nous avons financé et contribué à développer le pays depuis sa création – un pays qui, rappelons-le, était la 4e puissance industrielle mondiale en 1914. Nous avons pris le virage des services, comme l’a fait la Belgique dans son ensemble. De plus en plus, notre banque s’est mise à soutenir nos clients et clientes également par l’épargne et le crédit, en plus de notre dimension industrielle historique. Depuis 1822, nous avons accompagné les révolutions agricoles, industrielles et digitales. Aujourd’hui, nous sommes en pleine révolution durable. Dans un monde qui change, nous devons nous réinventer en permanence.

MdB : L’innovation est une obligation. À titre d’exemple, nous venons de lancer notre Spa® Reine® Eco Pack, un emballage pratique et écologique 100% recyclable qui réduit considérablement l’empreinte carbone de nos boissons. C’est ce que nos clients et clientes attendent de nous, aujourd’hui.   

Spa Monopole et, par la suite, Spadel a d’ailleurs été l’une des premières entreprises belges à placer la durabilité au cœur de sa stratégie. Qu’avez-vous mis en place pour concrétiser cela ?

MdB : C’est un tournant stratégique que nous avons pris au lendemain de la crise de 2008. Je pense même qu’il s’agit d’un des leviers qui a contribué à sauver l’entreprise, à l’époque. Bien sûr, cela faisait longtemps que nous prenions des initiatives environnementales, par conviction. Mais en faire un véritable axe stratégique de développement, ça, c’était neuf. Nous avons par exemple arrêté d’exporter nos eaux à plus de 500 kilomètres de leur source, pour des raisons écologiques. Une décision difficile, mais qui nous a – entre autres actions - permis d’atteindre la neutralité carbone en 2020 et de devenir la première entreprise familiale belge à se voir attribuer le label environnemental et international B-Corp, sans doute le plus exigeant en la matière. C’est une grande fierté, tant pour moi que pour l’ensemble des membres de notre personnel ! C’est une reconnaissance majeure, qui vient récompenser des années d’efforts. Mais c’est également une nouvelle responsabilité : nous devons être exemplaires dans nos activités, continuer à avoir un impact positif et être vigilants dans chacune de nos décisions pour mériter cette certification.

BNP Paribas Fortis a également placé la durabilité au cœur de sa stratégie. Quelle est l’ambition de la banque en la matière ?

MJ : Nous nous sommes également engagés sur le chemin du développement durable depuis de nombreuses années. Et Spadel fait clairement partie de ces entreprises qui nous ont poussés vers l’avant. Dès 2010, nous établissions des politiques sectorielles limitant nos activités dans certains secteurs présentant des risques d’impacts négatifs sur les plans environnementaux et sociaux. Je pense par exemple aux énergies fossiles, à l’huile de palme, à la défense ou à l’industrie minière. Chez BNP Paribas Fortis, nous visons un bilan zéro carbone d’ici 2050, avec des objectifs intermédiaires chiffrés et ambitieux en 2025 et 2030. Cela implique de neutraliser nos propres émissions, mais également les émissions consécutives de chacun de nos crédits, de nos prêts hypothécaires et de nos investissements. Nous devrons faire des choix difficiles pour y parvenir, et accompagner nos clients et clientes ainsi que notre économie dans cette indispensable transition.   

Comment envisagez-vous le rôle de vos entreprises respectives, au vu de leur longue histoire ?  

MJ : En tant que première banque du pays, nous estimons que notre rôle sociétal va au-delà du soutien à l’économie. Nous sommes l’un des principaux employeurs du pays, depuis deux siècles. Nous défendons des valeurs fortes, notamment en matière de diversité et d’inclusion. Nous pouvons inspirer et influencer notre société dans de nombreux domaines. Prenez notre nouveau siège, situé au cœur de Bruxelles. C’est un bâtiment énergétiquement exemplaire, qui s’appuie sur les technologies durables les plus récentes. Nous avons divisé notre consommation d’énergie par sept par rapport à l’ancien siège, tout en abandonnant le gaz pour passer à une énergie d’origine entièrement électrique. Un autre exemple dont je suis fier : le 26 avril dernier à travers tout le pays, quelque 7.000 collaborateurs et collaboratrices de la banque ont accepté volontairement de nettoyer leur quartier, leur plage, leur place, pour fêter nos 200 ans. Ce sont de petits gestes que nous voulons aussi encourager.  

MdB : J’ai la conviction que les consommateurs d’aujourd’hui choisissent d’accorder leur confiance à une marque pour ce qu’elle fait pour la société, et pas uniquement pour sa position sur le marché ou en magasin. Chez Spadel, nous allons continuer nos démarches environnementales et positives. Nous nous sommes engagés à reverser 5% de nos bénéfices nets à la société, via du mécénat, des dons, des boissons gratuites, etc. C’est une façon de concrétiser ce que nous affirmons.

MJ : Si dans 100 ans, les futurs CEO de nos entreprises respectives pouvaient se prêter au même exercice que nous aujourd’hui, c’est que nous aurons relevé avec succès le défi de la transition durable. C’est ce à quoi nous travaillons, jour après jour.    

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