Depuis mars 2020, nous ressentons de plein fouet l'urgence de la situation, selon Wilfried Remans, directeur Corporate Social Responsibility et Public Affairs chez BNP Paribas Fortis. « Nos écosystèmes sont sous pression. Une étude du Forum économique mondial démontre que plus de 50 % du produit national brut mondial dépend directement de la nature ! Nous avons bien évidemment besoin des pollinisateurs pour l'agriculture, nous extrayons de nombreuses ressources telles que le bois ou les minerais, nous comptons sur un climat clément pour nos cultures et nous injectons des quantités d’eau ridiculement élevées dans nos processus de production. La frontière entre homme et nature se réduit sans cesse, il suffit de voir la manière dont le Coronavirus s'est probablement transmis de l'animal à l'homme, exactement comme pour Ebola. »
Pas étonnant donc qu’à côté des objectifs climatiques, un cadre légal soit en préparation en ce qui concerne l’utilisation durable des ressources naturelles et le maintien de la biodiversité, ajoute Wilfried. « L'Europe développe une stratégie qui force les entreprises à recenser leur impact sur la nature. Quelles matières premières non renouvelables utilisent-elles ? De quelle quantité d'eau ont-elles besoin ? Causent-elles une forme de pollution non réversible ? Que font-elles de leurs déchets ? Ce nouveau cadre légal aura des conséquences sur le marché des capitaux, car les investisseurs seront moins tentés d’investir dans des secteurs non durables ou des entreprises qui dépendent fortement du capital naturel. Nous nous devons d'évoluer vers une économie circulaire où le recyclage est la norme. En tant que grande banque, nous nous y attelons. »
« Les entreprises dans lesquelles nous investissons doivent satisfaire à certaines exigences au niveau de la biodiversité, et surtout dans les secteurs sensibles comme l'agriculture, l'industrie minière ou l'huile de palme. Elles sont ainsi obligées de réfléchir au rôle qu'elles jouent dans la préservation de notre nature. De plus, nous avons cessé d'investir dans plusieurs secteurs ultra-polluants, comme l'industrie du tabac. Cette dernière n'est pas seulement nocive pour notre santé, mais aussi pour l’environnement : l'impact des mégots abandonnés partout dans le monde est gigantesque. Quand une entreprise demande un prêt chez nous, nous pouvons lui octroyer une réduction si elle est en mesure de prouver qu'elle utilise l'argent pour amorcer un changement positif sur la nature. Ce faisant, nous ne lui accordons pas seulement un avantage financier : nous l’aidons à se renforcer pour l’avenir. Car une entreprise qui dépend moins du capital naturel court moins de risques et affiche une plus grande stabilité sur le marché. »
Il est évident que BNP Paribas Fortis doit aussi apporter sa contribution. « Nous apportons aussi notre pierre à l'édifice au niveau local », souligne Wilfried. « Nous soutenons financièrement des organisations telles que WeForest, Natuurpunt et Natagora et offrons une demi-journée de congé aux employés qui s’investissent comme bénévoles dans un projet naturel ou social. De cette façon, BNP Paribas Fortis espère donner 1 million d'heures à la société d'ici fin de l'année. Depuis fin 2017, nous avons atteint la neutralité carbone. Nous consacrons aussi beaucoup d'attention à la réduction des déchets plastiques et papier. »
La stratégie de communication de BNP Paribas Fortis contribue à prendre conscience de l'importance de la biodiversité. Annemie Goegebuer, directrice du Centre of Expertise Communications : « La durabilité fait partie de notre ADN, c'est pourquoi elle constitue un pilier essentiel de notre stratégie de communication, qui repose sur le ‘Positive Banking’ : comment notre banque, nos collaborateurs et nos clients peuvent-ils construire ensemble un avenir meilleur ? »
La collaboration avec Notre Nature s'intègre parfaitement dans cette stratégie qui vise à créer un impact positif. Sur la plateforme en ligne de Notre Nature, on peut trouver chaque jour des histoires sur la biodiversité, mais aussi sur les défis qui y sont liés. Grâce à cette mise en lumière de la nature indigène, notre faune et notre flore reprennent leur place dans le cœur de tous les Belges. Et ce qui nous émerveille nous encourage à faire de notre mieux.
« Notre collaboration avec Notre Nature ne va pas seulement nous en apprendre davantage sur la nature de notre pays. Nous organisons aussi une campagne de communication interne où nous invitons chacun et chacune à partir à la découverte de son jardin, de sa terrasse ou de son balcon », explique Annemie. « La campagne combine expériences personnelles et informations: les défis à réaliser sont assortis d'un volet éducatif. Pourquoi les abeilles et les insectes sont-ils si importants? Comment commencer un jardin sauvage et en quoi cela fait-il la différence ? Les premières réactions de nos collègues sont très prometteuses : ils ont envie de participer. »
En bref : pour découvrir la nature, pas besoin d'aller bien loin. La Belgique sauvage commence sur le pas de votre porte. Nous faisons ainsi de la biodiversité notre priorité à tous !