Certificat de performance énergétique, habitat durable, rénovation écoénergétique, flambée des prix de l’énergie… Avec un tel cocktail, les engagements vers plus de durabilité des habitations gagneraient-ils du terrain au sein des ménages européens ? Une récente enquête[1] réalisée dans 8 pays européens, dont la Belgique, révèle les perceptions et comportements des propriétaires de biens immobiliers vis-à-vis de la rénovation énergétique, mettant en lumière les freins financiers et les opportunités. Elle illustre aussi la nécessité d’une collaboration renforcée entre les banques, les pouvoirs publics, les partenaires de la rénovation pour faciliter l’accès à des solutions écoénergétiques adaptées.
Un paradoxe belge : conscients mais hésitants
L’enquête révèle un paradoxe saisissant : 80% des Belges estiment que la rénovation énergétique rehausse la valeur d’un bien immobilier, un atout précieux dans un marché tendu. Pourtant, un tiers des Belges priorisent les économies financières comme moteur principal de tout projet de rénovation, un réflexe plus marqué en Belgique qu’en Espagne, en Italie ou au Luxembourg, où seul un quart des répondants partagent cette logique. Malgré cette lucidité, plus d’un Belge sur 2 doute de la rentabilité de ces investissements – un scepticisme partagé en Espagne et en France, bien que moindre au Royaume-Uni, où 60% y croient.
En outre, 2 Belges sur 3 estiment que les économies d’énergie mettront des décennies à amortir les coûts (contre 66% en Allemagne et 59% en Pologne), tandis que près d’un tiers se disent prêts à rénover… mais sans les moyens de le faire. Cette hésitation est d’autant plus frappante que 70% jugent ces travaux indispensables, sous peine de brader leur bien sur le marché – une crainte encore plus vive en France, où 80% des propriétaires partagent cette appréhension. Face à des certificats de performance énergétique médiocres ou à des risques climatiques croissants, un Belge sur 3 envisage même de déménager dans les 5 ans, contre un Allemand sur 4 et un Espagnol sur 2 !
Ce dilemme met en lumière un besoin urgent d’accompagnement sur mesure et de politiques énergétiques plus incitatives. Si 39% des Belges reconnaissent que les banques facilitent le financement (contre 31% en moyenne dans les pays sondés, et 40% en France), 60% doutent de la fiabilité des aides publiques, et 3 Belges sur 4 estiment qu’elles ne couvriront qu’une faible part des coûts de rénovation. Une méfiance qui appelle une réponse concrète.
Un appel aux experts pour surmonter les obstacles
Face à ces défis, les banques émergent comme des partenaires de confiance. Déjà présentes dans le quotidien immobilier de nombreux ménages via un prêt hypothécaire, elles sont perçues par près de 60% des Belges comme des partenaires capables d’accompagner un projet de rénovation énergétique de A à Z. Pourtant, à peine un Belge sur 10 les identifie spontanément comme un acteur de conseil sur le sujet, contre 43% pour les entreprises spécialisées (42% en moyenne dans les 8 pays sondés, 52% en Italie et 37% en France). Cette opportunité est à saisir : en collaborant avec des experts certifiés et en proposant des outils innovants, les banques peuvent transformer l’hésitation en action.
En développant des solutions de financement sur mesure – comme les prêts dédiés à la transition énergétique, les formules couplées à des audits énergétiques ou les partenariats avec des experts du secteur – les banques peuvent rendre la transition énergétique plus concrète, plus fiable et, surtout, plus accessible.
L’étude souligne un appétit pour des solutions adaptées : 68% des Belges seraient prêts à payer plus cher pour un logement performant plutôt que de financer des rénovations – contre 66% en moyenne parmi les 8 pays consultés, 58% au Luxembourg, et 72% en France. Un constat qui suggère une demande croissante pour des financements immobiliers adaptés, un domaine où les banques continuent d’innover.
Vers une accessibilité bancaire renforcée
Malgré ces opportunités, l’étude révèle que près de 8 Belges sur 10 pensent que les rénovations énergétiques sont trop coûteuses et 32% des propriétaires manquent de moyens pour entreprendre des rénovations énergétiques (contre 28 % en France, et 34 % en Italie). Quatre Belges sur 10 estiment en revanche qu’une aide couvrant 70% des coûts serait un facteur décisif pour entreprendre de tels travaux (contre 36% en France, et 45% en Espagne).
Les banques, en rendant leurs services plus accessibles – via des conseils personnalisés, des simulations de rentabilité ou des collaborations avec les pouvoirs publics – peuvent répondre à ces besoins. « En janvier dernier, nous avons justement lancé un outil pour cartographier les projets de rénovation énergétiques, explique Elien Egaña Viteri, conseillère en stratégie d’entreprise chez BNP Paribas Fortis. Cet outil offre un rapport de rénovation détaillé, comprenant un plan d’approche, une estimation réaliste des coûts de rénovation et des primes régionales éventuelles, ainsi qu’une indication de l’incidence sur le PEB. » Une innovation qui renforce la confiance dans un secteur où 77% des Belges associent la rénovation à des coûts élevés (79% en Allemagne, 69% au Royaume-Uni).
Un avenir durable, porté par le partenariat bancaire
Face à ces défis, BNP Paribas Fortis invite sa clientèle à s’informer auprès de ses 400 conseillers spécialisés en habitation : « La rénovation énergétique des bâtiments est un enjeu qui est à la fois énorme, urgent et complexe !, rappelle Marc Delforge, responsable des prêts durables chez BNP Paribas Fortis. Énorme, compte tenu des investissements qu'il faut réaliser. Urgent, compte-tenu du fait qu’il faut rénover et construire différemment dans un délai très court et complexe, car ces transitions doivent s’inscrire dans un cadre de justice sociale. C’est pourquoi, nous avons développé un écosystème innovant et hybride, baptisé ‘Home Lab’. Cette plateforme unique rassemble des partenaires de choix pour soutenir nos clients et clientes dans leur transition vers un habitat durable grâce à une gamme de services et de solutions adaptés à des besoins variés, qu’ils s’agissent de rénovations ou d’achats de biens performants. Les candidats acquéreurs peuvent ainsi envisager les impacts positifs d'une rénovation durable en termes écologiques et économiques. »
Avec seulement 23% des Belges qui prévoient d’adapter leur logement aux risques climatiques (contre 47% en Italie et 26% au Royaume-Uni), l’urgence d’agir est évidente, et BNP Paribas Fortis, grâce à ses conseillers spécialisés, des financements dédiés à la transition énergétique, des audits énergétiques et des partenariats publics, peut catalyser ce changement, faisant de la durabilité des logements un levier économique et sociétal.
[1] Enquêtes menées en ligne et en simultané dans 8 pays d’Europe (Allemagne, France, Luxembourg, Pologne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Belgique). Huit échantillons représentatifs de la population nationale de chaque pays âgée de 18 ans et plus, interrogés du 13 au 28 février 2025. Au total, 11.700 personnes ont été interrogées, dont 2.000 en Belgique. Chaque pays a ensuite été remis à son poids au sein de l’échantillon global, selon la taille de sa population totale. Dans le cadre de ce rapport, les « propriétaires » désignent ceux qui déclarent être propriétaires de leur logement d’habitation.