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BNP Paribas Fortis CSR
13.12.2018

La nouvelle chaire de la VUB « Data Protection On The Ground » souligne la nécessité de mener des recherches sur la directive GDPR

BNP Paribas Fortis et la VUB concluent un partenariat pour étudier un thème socialement pertinent. La directive GDPR constitue une étape importante, mais elle manque de clarté pour sa mise en pratique.

La nouvelle chaire « Data Protection On The Ground » de la VUB a été inaugurée le 13 décembre. Les groupes de recherche de la VUB « Studies in Media, Innovation and Technology » (imec-SMIT) et « Law, Science Technology & Society » (LSTS) souhaitent répertorier les connaissances pratiques sur la protection des données personnelles et promouvoir le partage des « best practices » en la matière. La présidence de la chaire a été confiée au Prof. Dr. Jo Pierson.

www.dataprotectionontheground.be

 

Les données sont le nouveau moteur de l’économie. Elles offrent de nombreuses nouvelles opportunités, mais ne sont pas sans risques pour la société. C’est pourquoi il convient d’accorder suffisamment d’attention aux conséquences de la collecte, du traitement et de l’utilisation des données personnelles. Cette problématique représente le sujet central d’une nouvelle chaire de la VUB, une initiative pour laquelle la VUB a conclu des partenariats avec différentes organisations afin d’étudier ce thème pertinent pour la société. Dans ce contexte, BNP Paribas Fortis s’est associée à la VUB pour donner vie à cette chaire baptisée « Data Protection On The Ground », qui mènera des recherches sur ce qui convient le mieux pour les organisations et les citoyens dans le domaine de la protection des données à caractère personnel. La chaire se concentrera particulièrement sur les secteurs des médias, bancaire et médical, ainsi que sur les villes intelligentes. Ces secteurs font partie du top 5 des domaines ayant enregistré le plus de fuites de données. Il s’agit par ailleurs de secteurs traitant de données personnelles très sensibles. La chaire souhaite, via l’organisation de conférences, séminaires, ateliers et tables rondes, rassembler des experts afin de dégager des solutions robustes et scientifiquement fondées pour répondre aux défis pratiques liés au respect de la vie privée.

 

Les recherches seront menées en étroite collaboration avec des organisations de la société civile, comme des experts en protection de la vie privée d’autres universités belges, la Solvay Brussels School of Economics and Management, l’UZ Brussel et des défenseurs de la protection de la vie privée membres de l’association European Digital Rights (EDRi). L’autorité en charge de la protection des données privées apportera sa contribution sous la forme de conseils et de conférences. La nouvelle chaire souhaite par ailleurs élargir encore davantage cette collaboration dans le futur.

 

« La nouvelle directive européenne sur la protection des données privées existe depuis six mois. La question est de savoir ce que ces règles signifient réellement pour les organisations et les citoyens. C’est pourquoi la nouvelle chaire vérifiera si ces données sont effectivement protégées et analysera les différentes mesures de protection », a expliqué le Pro. Dr. Jo Pierson.

 

Trop d’ambiguïtés

Depuis l’entrée en vigueur de la directive GDPR le 25 mai dernier, le nombre de plaintes en matière de protection des données privées a explosé. L’autorité en charge de la protection des données a déjà enregistré 148 plaintes, contre 76 pour l’ensemble de l’année 2017. Le nombre de fuites de données constatées a également beaucoup augmenté depuis le 25 mai, passant de 13 en 2017 à 317 au cours des six derniers mois. Cette hausse s’explique en partie par l’élargissement des obligations de notification. La nouvelle loi a donc un impact sur la prise de conscience des organisations et des citoyens de la nécessité de protéger les données à caractère personnel.

 

Mais d’après une récente enquête menée par le groupe de services RH Acerta, de nombreuses PME ont du mal à appliquer la directive GDPR. Plus de 25% des entreprises interrogées reconnaissent n’avoir pris aucune mesure pour se mettre en conformité avec la loi et 48% d’entre elles avouent ne pas savoir ce que l’on attend d’elles. Il est probable que ce problème ne se limite pas aux PME. L’autorité en charge de la protection des données personnelles a également enregistré une hausse sensible du nombre de demandes d’informations : 3.599 demandes depuis mai 2018 contre 2.145 pour l’ensemble de l’année 2017.

 

« Les autorités de contrôle des pays européens ont déjà enregistré de nombreuses plaintes, mais aucune amende n’a encore été infligée et aucune poursuite judiciaire n’a été engagée. Par ailleurs, de nombreuses organisations se plaignent du manque de clarté de la directive GDPR. Les citoyens ne sont pas toujours suffisamment informés des changements. Il est important de bien comprendre comment cette protection des données fonctionne dans la pratique et comment elle peut être améliorée sur le terrain. La nouvelle chaire devrait, nous l’espérons, apporter une contribution importante dans ce domaine », conclut le Prof. Dr. Jo Pierson.

 

Pour plus d’informations :

Prof. Dr. Jo Pierson
jo.pierson@vub.be

02 614 85 78

www.dataprotectionontheground.be.

 

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