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BNP Paribas Fortis Awards
14.10.2022

BNP Paribas Fortis : L’art, point de mire du nouveau siège social

Le nouveau siège social de BNP Paribas Fortis, situé Montagne du Parc, accorde une place centrale à l‘art et à la culture. La banque dispose d’un espace collectif qui sera mis à la disposition d’associations partenaires et qui pourra accueillir des expositions

Exposition d’ouverture en collaboration avec l’UCLouvain

Le nouveau siège social de BNP Paribas Fortis dispose d’un espace qui sera réservé aux associations et aux expositions. Ce nouvel espace collectif a été inauguré le 17 septembre avec l’exposition «Institutions & the City: The Role of Architecture», réalisée par des étudiants en architecture de la faculté LOCI de l’UCLouvain, sous la coordination de Cécile Vandernoot, Gérald Ledent et Emilie Bechet.

Qu’est-ce qu’une institution ? Qu’est-ce que les institutions peuvent signifier aujourd’hui et pour l’avenir ? Quel est le rôle joué par l’architecture dans l’instauration, l’identification et la perpétuation de ces structures sociales ? Ces questions sont posées par les étudiants en architecture, conviés par la banque BNP Paribas Fortis à participer à son bicentenaire.

Depuis maintenant 200 ans, l’histoire du siège de la banque, sis rue Montagne du Parc 3, suit de manière étonnamment fidèle celle des institutions bruxelloises. Abstraction faite de l’énergie grise dépensée lors de ces reconstructions successives, l’institution a relevé aujourd’hui le défi de construire un nouveau siège durable et passif, ancré dans la ville. On constate également que l’institution s’est intéressée aux mêmes défis que ses voisines et particulièrement la relation entre le haut, officiel, et le bas de la ville, plus populaire.

À Bruxelles, la topographie naturelle a en effet été mise à profit pour installer des rapports de pouvoir. Les institutions politiques, judiciaires ou religieuses se sont rapidement implantées sur les hauteurs de la ville, à l’abri de l’eau et des humeurs du peuple. Au XIXe siècle, un système d’axes routiers a progressivement pris forme. C’est ainsi que s’est dessiné le Parcours royal, correspondant à la ligne de crête des vallées de la Senne et du Maelbeek. L’exposition «Institutions & the City: The Role of Architecture» explore les stratégies mises en place au fil du temps par différentes institutions installées le long du Parcours royal pour s’inscrire durablement dans l’ordre social du pays.

Portée par la production graphique et les réflexions des étudiants en architecture, cette exposition propose une lecture transversale. Elle révèle des modes de fonctionnement, des réponses spatiales similaires et des processus de mutation étonnamment semblables. Il y apparaît évident que, grâce à l’architecture, de nouvelles relations avec les espaces institutionnels peuvent être inventées pour un «mieux vivre ensemble», à une époque où les repères sociaux, politiques et culturels se renouvellent et se diversifient.

L’exposition sera ouverte au public du 17 septembre au 13 novembre 2022 les mercredis, jeudis, samedis et dimanches, de 11 à 18h. Entrée gratuite. Accès via la rue des Douze Apôtres 3 à 1000 Bruxelles.

BNP Paribas Fortis Artistic Talent Award

Pendant la construction du nouveau siège social Montagne du Parc, deux concours ont été organisés pour promouvoir la création artistique contemporaine en Belgique et la rendre accessible à un large public. Les œuvres primées peuvent désormais être admirées et seront officiellement inaugurées le 17 octobre.

Avec le BNP Paribas Fortis Artistic Talent Award, la banque a lancé un appel à candidatures pour la création d’une œuvre d’art pour enrichir les patios «Jules Wabbes» et «Victor Horta» et pour habiller un mur monumental intérieur. Ces différents espaces sont situés dans l’enceinte du bâtiment. De plus, les patios restent  accessibles au public du lundi au vendredi, pendant les heures d’ouverture des bureaux.

Concours individuel

BNP Paribas Fortis etait à la recherche d’une œuvre contextuelle qui puise son inspiration dans l’environnement, à savoir la ville de Bruxelles. L’œuvre devait refléter ce contexte et apporter une valeur ajoutée sociétale, culturelle, durable et esthétique, tout en renforçant l’identité du nouveau bâtiment.

Le choix du Comité de sélection du BNP Paribas Fortis Artistic Talent Award, composé de professionnels du monde de l’art et du design, s’est porté sur l’œuvre «Dressage pour un monument et sa petite garniture de radis» de l’artiste Gert Verhoeven.

À propos de l’œuvre Dressage pour un monument et sa petite garniture de radis

Se référant à l’idiome du monument – le socle, le marbre, le bronze, ainsi que l’héroïsme qui l’accompagne en tant qu’ornement – l’œuvre engage un dialogue avec les autres monuments de la ville et au-delà. Nous savons que l’histoire ose parfois se tromper et que la signification des monuments évolue avec le temps et perd sa valeur représentative. C’est pourquoi l’œuvre de Gert Verhoeven fonctionne comme un méta-monument.

Elle se compose de deux parties installées dans les deux patios du bâtiment Montagne du parc. L’œuvre exposée dans le patio Jules Wabbes comprend un socle/une colonne en granito noir composé principalement de marbre gris et noir, extrait de la dernière carrière de marbre en Belgique, la firme De Merbes-Sprimont. Sur la colonne se trouve l’agrandissement en bronze d’un tubercule de radis terreux, tordu et séché qui s’inscrit dans le style «no-nonsense» de Jules Wabbes, larchitecte dintérieur mondialement connu de laprès-guerre qui fut chargé de l’aménagement des anciennes salles des guichets et des coffres de la banque.

La partie de l’œuvre installée dans le patio Victor Horta comprend un socle en granito rose fabriqué à partir de marbre rose et rouge et issu de la même carrière. Cette colonne présente l’agrandissement d’une feuille de radis rongée par les insectes, qui s’inscrit dans l’ornementation florale et les lignes courbes de l’art nouveau, le style architectural ayant fait la renommée internationale de l’architecte bruxellois Victor Horta.

La hauteur des socles est de 165 cm, soit la taille moyenne d’un être humain. En prenant les personnes lambdas comme référence, l’artiste conteste l’ancien rôle du monument, c’est-à-dire la vénération d’une personne pour ses qualités prétendument supérieures à celles d’une personne supposée normale. Aussi bien le tubercule que la feuille ont une envergure d’environ 165 cm.

Le titre de l’œuvre comprend une référence claire à la cuisine, où les saveurs ne sont jamais objectives mais personnelles, changeantes et culturellement définies. Ici aussi, l’artiste joue avec la double définition du mot «dressage» (décoration et dressage ) et du mot «garniture» (garnissage et enrobage), ce qui met aujourdhui en doute la pertinence des monuments.

Sur le plan du contenu, l’œuvre contient un questionnement critique de l’histoire: qui figure sur le piédestal? Qui a le droit de sy trouver et avant tout combien de temps va-t-il y rester?

Pour réaliser son œuvre, l’artiste a fait appel aussi bien aux nouvelles technologies (numérisation et impression 3D) qu’aux méthodes artisanales (granit et fonderie de bronze), faisant ainsi à la fois référence au futur et au passé.

Concours collectif

BNP Paribas Fortis souhaitait également enrichir d’une œuvre d’art un espace situé dans le nouveau bâtiment Montagne du Parc 3 à Bruxelles: la Cour Anglaise. Il s’agit d’un couloir extérieur, délimité par un mur en béton de 40m de long et de 11m de haut. La Cour Anglaise est visible sur plusieurs étages, par le personnel.

Par l’intermédiaire de ce projet artistique, la banque souhaitait donner un coup de pouce à la scène artistique bruxelloise et a réservé ce concours aux collectifs d’artistes et aux écoles supérieures d’art à Bruxelles.

Le concours a été remporté par «Établissement d’en face», avec le projet de Gijs Milius. La fresque destinée au mur de la Cour Anglaise a été réalisée par les étudiants de La Cambre, sous la coordination de Gijs Milius.

À propos de l’œuvre«Les fantômes de Ravenstein «

Lors de la démolition et de la reconstruction du bâtiment Montagne du Parc (2015-2022), le chantier du côté de la rue Ravenstein a été masqué par de grands panneaux en bois. Pour égayer ces panneaux, la banque a fait appel à une quarantaine d’artistes de rue pour les décorer d’une série de portraits très éclectiques. Ces portraits sont devenus le visage de la rue Ravenstein pendant les travaux.

Juste en face, au numéro 32 de la rue Ravenstein, se trouve l’espace d’exposition «Établissement d’en face». Les visiteurs – et surtout les collaborateurs – de la galerie s’étaient habitués à ces personnages colorés. Lorsque le nouveau bâtiment Montagne du Parc fut terminé, les panneaux ont disparu, ainsi que les portraits que la plupart des collaborateurs de BNP Paribas Fortis n’ont jamais eu l’occasion de contempler.

Lorsque la banque a lancé un appel pour décorer le grand mur intérieur de 400m2, «Établissement d’en face» y a vu une occasion de donner une seconde vie aux âmes de plusieurs de ces portraits Street Art devenus familiers. L’artiste Gijs Milius a donné forme au projet. Milius a ensuite recruté huit jeunes étudiants en art du département peinture de La Cambre – Alizée Clavaud, Louise Lemmens, Lucien Lyon, Ximena Maldonado, Thaïs Marquet-Ellis, Mahaut Rey, Mirabelle Tjeega et Morgane Trebus – qui ont apporté leur touche personnelle aux portraits.

Accompagnés par Milius, les jeunes artistes ont interprété les esprits des personnages entre-temps disparus, dont les visages étaient tournés vers l’extérieur. Cette fois, les visages planent au-dessus d’un paysage évocateur dans la Cour Anglaise, désormais tournés vers les collaborateurs.


BNP Paribas Fortis fête ses  200 ans – Fresque Le bal cosmique

Récemment, un grand mur au deuxième étage de l'Atrium a également été décoré d'une fresque.

Cette œuvre a été commandée par Bozar à Marie Mahler et Gaspard Ryelandt et offerte à BNP Paribas Fortis pour son bicentenaire.Bozar tenait ainsi à célébrer les 200 ans de son fidèle partenaire et à le remercier de son indéfectible soutien. L’œuvre représente la puissance de lart ainsi que la diversité des arts et des publics qui côtoient Bozar depuis son ouverture en 1929. Elle évoque aussi explicitement l’Art Nouveau auquel Bozar consacrera une exposition en 2023 dans le cadre de l’année dédiée par Bruxelles à ce célèbre mouvement artistique historique.

Les artistes ont repris des motifs floraux et architecturaux inspirés de l’Art Nouveau pour les remettre au goût du jour. Au même titre, la gamme de couleurs, qui se base sur un spectre clair et naturel, comme la terre de Sienne et l’ocre, a été combinée à des couleurs plus vives et lumineuses,telles que le jaune dor et le vert de BNP Paribas Fortis.

Des silhouettes de tous genres et de toutes les époques prennent place dans cette structure décorative. L’aspect symétrique des visuels autour de l’instrument de musique central, se transformant en une ramification et un déploiement floral, permet de faire ressentir un mouvement d’expression à la fois concentré dans la galaxie représentée au centre de la fresque, et en expansion vers l’extérieur à travers les éléments végétaux émergeant des trompettes. L’ensemble représente ainsi la diversité dynamique de la programmation du Palais des Beaux-Arts et de ses nombreux visiteurs, en faisant allusion à la puissance de la nature et au mystère de la vie à travers cette «énergie de va-et-vient» et de mouvement constant.

La fresque est réalisée avec une peinture de la marque Paonlin, une peinture minérale à base de caséine fabriquée par l’entreprise LINCKX et fils depuis presque 100 ans à Bruxelles.

À propos des artistes

Gert Verhoeven (1964, Louvain)considère son travail non pas comme le résultat d’un processus créatif mais plutôt comme un instrument pour analyser la place de l’art dans un environnement social. Son œuvre complexe et cryptique se compose de dessins, de vidéos, d’installations et de sculptures. Il se montre critique envers l’histoire (de l’art), qu’il estime trop déterminante. Les œuvres de Verhoeven cherchent des moyens d’évasion dans l’art et dans la vie. Elles ne suivent pas un schéma fixe: il refuse de choisir entre «oui» et «non», entre le possible et limpossible. Verhoeven souhaite garder ouvertes toutes les possibilités et se distancie dès lors des catégories et des définitions de l’histoire de l’art. Il se remet en question de manière ironique et tente de faire appel au subconscient. L’œuvre de Verhoeven est un jeu qui utilise la construction identitaire, les clichés de la subjectivité et les limites des modèles d’interprétation.

Gijs Milius (1985, Utrecht) – vit et travaille à Bruxelles. L’œuvre de Gijs Milius comprend des dessins et peintures, mais aussi des sculptures, des vidéos, des installations temporaires et des œuvres sonores. Bon nombre de ses œuvres sont axées sur les rencontres et les échanges d’idées, même si son travail peut prendre des formes très diverses. Milius se concentre sur l’étrangeté qui agite l’être perceptif et social. Sur la façon dont une chose arrive ou est perçue, à la fois par son environnement et la chose elle-même, et son conflit avec le désir de ce qu’elle devrait être. À l’instar des conflits entre imaginaire et réalité, ils sont utilisés comme des dissonances qu’il faut apprécier, comme si l’un ne pouvait exister sans l’autre. Leurs interactions peuvent prendre la forme de notre rapport quotidien à la ville, en tant que spectateur dans un espace d’exposition, ou personnages dans ses œuvres et l’espace imaginaire dans lequel ils se trouvent. Cette idée donne naissance à des œuvres très diverses, allant d’installations temporaires dans l’espace public urbain  à d’étranges sculptures dans le contexte d’une exposition, en passant par des dessins au pastel à l’huile de paysages et d’intérieurs – parfois avec des personnages qui semblent douloureusement conscients du caractère peu naturel de leur environnement. Bien que séduisants au premier abord par l’utilisation de la couleur et leur imagerie formelle, ces dessins dégagent une certaine inquiétude. Il semble y avoir des rebondissements indéfinis qui rendent les spectateurs à la fois mal à l’aise et joyeux.  L’artiste Milius est membre de l’organisation de l’artist run space  «Établissement d’en face». Il participe à divers projets musicaux et enseigne occasionnellement dans plusieurs académies d’art.

Site web: www.gijsmilius.info

À propos de «Établissement d’en face»

Cela fait 30 ans que «Établissement d’en face» (EDF) – un espace géré par des artistes – joue un rôle important dans le paysage artistique belge et international. EDF est une ASBL qui offre de l’espace, de l’énergie, du temps et des idées pour la réalisation et la présentation d’œuvres d’artistes. Le programme diversifié d’activités est élaboré par un partenariat comptant une dizaine d’artistes et de conservateurs (Danai Anesiadou, Ryan Cullen, Olivier Foulon, Steinar Haga Kristensen, Margot van Heusden, Jean-Paul Jacquet, Gijs Milius, Margaux Schwarz, Harald Thys, Michael Vanden Abeele et Etienne Wynants). EDF organise chaque année environ six expositions présentant les œuvres d’artistes mondialement connus ou débutants. 
Site web: www.etablissementdenface.com

Marie Mahler et Gaspard Ryelandt sont deux artistes auteurs-illustrateurs, œuvrant respectivement depuis plus d’une dizaine d’années dans le domaine de l’édition de la bande dessinée et du livre jeunesse. Ils font partie du collectif d’illustration Cuistax, qui a notamment conçu un fanzine bilingue pour les enfants bruxellois, des ateliers artistiques, des expos collectives et des fresques.  Marie et Gaspard se sont rencontrés en 2019 à l’occasion de la création d’une fresque réalisée par le collectif à la demande de Bozar sur la palissade située à ce moment-là entre le Palais des Beaux-Arts et le bâtiment BNP Paribas Fortis et qui cachait les travaux de la construction du nouveau siège de la banque. Les deux artistes décident alors de s’associer et multiplient les projets communs. Après avoir peint ensemble une caravane publique pour un parcours artistique en plein air, ils réalisent une fresque de 500 m2 pour la station Meiser à Bruxelles. Le Bal Cosmique est à ce jour leur dernière réalisation.

 

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