Menu
BNP Paribas Fortis Economie
14.02.2020

2019, l'année de tous les records ou presque pour les crédits immobiliers

L’année 2019 est celle de tous les records ou presque sur le marché hypothécaire belge avec un montant total de 42 milliards d’euros de prêts immobiliers (hors refinancement), contre 34 milliards d’euros en 2018. Pour BNP Paribas Fortis, qui finance le crédit d’une habitation sur quatre en Belgique, ce dynamisme pour la brique s’explique en partie par des taux d’intérêt bas, la faible rémunération des placements alternatifs et la propension du belge à devenir (multi)-propriétaire.

Alors que la Salon Batibouw va ouvrir ses portes prochainement, BNP Paribas Fortis, le leader du crédit hypothécaire en Belgique, a publié son traditionnel bilan annuel sur l’état de la brique.

Premier constat: les records pleuvent sur le marché belge de l’immobilier!Selon les chiffres de Febelfin, le marché hypothécaire en Belgique a généré 42 milliards d’euros de crédits en 2019, un montant total en une hausse continue au cours des six dernières années. Et selon le Baromètre des Notaires, ces douze derniers mois ont été une année record pour l’activité immobilière avec une progression des transactions de 8,9% par rapport à 2018.

 

Activité soutenue par la suppression du woonbonus en Flandre

« L’année 2019 peut être considérée comme un grand cru!, reconnaît Marc Delforge, responsable des crédits hypothécaires chez BNP Paribas Fortis. Plusieurs tendances fortes ont animé le marché du crédit hypothécaire. Parmi celles-ci, épinglons la suppression du bonus-logement en Flandre (‘woonbonus’), qui a déclenché au dernier trimestre un rush inédit vers l’immobilier de la part de la population flamande ».

De fait, au nord du pays, l’annonce de la suppression du woonbonus a fait monter en flèche le nombre de crédits hypothécaires octroyés durant le dernier trimestre de l’année écoulée. Chez BNP Paribas Fortis, le nombre de prêts résidentiels en production en Flandre a ainsi augmenté de près de 80% au cours des trois derniers mois de l’année par rapport à la même période en 2018. Et même de 190% au cours du dernier mois de l’année.


Autre observation
: BNP Paribas Fortis a assisté à une reprise des demandes de refinancements avec une croissance de 57% en 2019. Hors refinancement, plus d’un client sur deux qui a souscrit un crédit hypothécaire l’a réalisé dans le cadre d’un achat pour une habitation (55%). Le montant emprunté pour un achat est également à un niveau historiquepuisqu’il s’est ainsi apprécié de 4% passant de 199.000 euros en 2018 à plus de 207.000 euros en 2019. Le montant moyen des crédits, tous buts confondus, s’est pour sa part stabilisé à 167.000 euros en 2019.

Comme l’an dernier, le taux variable a trouvé grâce aux yeux d’un emprunteur sur trois. Rappelons qu’en 2017, le pourcentage des crédits variables plafonnait à 15% du volume. Concernant les échéances, le niveau très bas des taux ces dernières années s’est traduit par une durée d’emprunt moyenne qui s’est appréciée de 7 mois d’une année à l’autre à 234 mois. Quant à la mensualité moyenne l’an dernier, elle était de 833 euros, contre 840 euros en 2018.

BNP Paribas Fortis soutient la transition énergétique des bâtiments résidentiels

Depuis plusieurs mois, BNP Paribas Fortis constate que les demandes d’emprunts hypothécaires visant la construction de bâtiments respectueux de l’environnement ou pour rendre des habitations existantes plus économes en énergie se font de plus en plus nombreuses.

BNP Paribas Fortis propose déjà à sa clientèle des ‘crédits verts et des ’crédits énergie’. Ces derniers permettent de financer à un taux préférentiel et jusqu’à 130% de la valeur des travaux visant l’amélioration énergétique du bien immobilier comme l’installation de panneaux photovoltaïques, de systèmes d’économie de l’eau ou de pompes à chaleur.

L’an dernier, le montant moyen d’un crédit vert destiné uniquement à la rénovation s’est élevé à 126.000 euros contre 98.000 euros l’année précédente, soit une hausse de 28%. Quant au montant moyen pour un crédit à la rénovation ‘classique’, il s’est élevé à 69.500 euros. Désormais, un crédit  à la rénovation ou nouvelle construction sur 3 est un crédit vert.


«Nous accordons une attention particulière à la transition énergétique des bâtiments résidentiels car il est essentiel de multiplier les économies d'énergie et réduire les gaz à effet de serre émis par les logements, rappelle Koen Dugardin, responsable Product Management Lending, Protect & Pricing chez BNP Paribas Fortis. En accordant un crédit destiné à la rénovation sur trois en Belgique, BNP Paribas Fortis est un acteur majeur qui s’engage à proposer des solutions de financement afin d’accompagner ses clients dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments».


Trois profils, trois réalités différentes

Chez BNP Paribas Fortis, l’activité immobilière en 2019 a été animée par plusieurs profils d’emprunteurs: les  jeunes de moins de 30 ans (1 crédit hypothécaire sur 4),  les 55 ans et plus (moins d’un crédit hypothécaire sur 10) et les clients disposant d’un seul revenu (1 crédit hypothécaire sur 3).

Parmi les tendances dégagées, on note que les jeunes de moins de 30 ans continuent de profiter des taux d’intérêt bas pour devenir propriétaires puisque cette catégorie a crû de 29% dans le volume total de BNP Paribas Fortis.

Notons également que 61% des preneurs de crédits de moins de 30 ans se tournent vers l’achat sur le marché ancien et 18% optent pour une construction neuve. Le montant moyen emprunté pour un achat immobilier par les ‘Millennials’ s’élève à 217.600 euros, en légère hausse (+4%) par rapport à l’année précédente. Quant au montant moyen des crédits, tous buts confondus, il a également évolué à la hausse entre 2018 et 2019 (194.400 euros, +4%). Enfin, en raison de leurs ressources financières plus limitées, les jeunes ont emprunté 86% de la valeur du bien immobilier (-1% par rapport à 2018), soit une quotité plus élevée que la moyenne des emprunteurs (76%).

Les ‘baby-boomers’ apprécient aussi bien la rénovation que la construction

Si les jeunes de moins de 30 ans ont profité des taux bas, la génération des plus de 55 ans a également été  dynamique sur le marché immobilier l’an dernier. L’accès aux crédits hypothécaires de cette population a enregistré une hausse de 10% d’une année à l’autre.

Les principaux buts du crédit concernent l’achat (47%), la rénovation (25%) et la construction (24%). Nous constatons également que les résidences secondaires et les investissements immobiliers sont de plus en plus populaires. Tous buts confondus, les ‘baby-boomers’ empruntent en moyenne 160.600 euros pour une quotité située à 48%, soit une baisse de 10% d’une année à l’autre. La durée moyenne du prêt hypothécaire s’étale sur 120 mois (+ 1 mois par rapport à 2018), soit presque moitié moins que la durée moyenne observée pour l’ensemble de la clientèle de BNP Paribas Fortis (234 mois).


Les célibataires et les familles monoparentales réalisent également leurs rêves immobiliers

Véritable phénomène sociétal, le nombre de familles monoparentales n’a cessé de croître ces dernières années en Belgique. Selon les estimations de la Fondation Roi Baudouin, une famille sur cinq est monoparentale. Les personnes célibataires et les familles monoparentales ont-elles dès lors accès aux prêts hypothécaires avec un seul salaire?

En 2019, BNP Paribas Fortis a octroyé près de 30% de ses crédits hypothécaires à des clients disposant d’un seul revenu. Ce segment a également profité des taux d’intérêt bas pour devenir propriétaires puisque cette catégorie a crû de 15% dans la production de BNP Paribas Fortis.

Dans cette catégorie, le montant moyen emprunté pour l’achat d’une habitation s’est élevé à 174.500 euros, soit 50.000 euros de moins qu’un couple d’emprunteurs. Tous contrats hypothécaires confondus, la mensualité moyenne déboursée par une personne isolée s’élève à 762 euros contre, en moyenne, 864 euros dans le cas d’un apport de deux salaires. Fait remarquable, l’unique preneur de crédit n’a emprunté que 71% de la valeur du bien immobilier, bien en deçà de la quotité de 90% généralement admise dans le segment des «primo-acquéreurs».

Stabilisation du marché en 2020?

BNP Paribas Fortis estime qu’il est peu probable que les taux baissent encore dans les douze prochains mois. «Pour 2020, nous estimons qu’il est encore trop tôt pour envisager une tendance haussière pour les taux hypothécaires, indique Koen Dugardin. Cela s’explique notamment par la politique monétaire menée par les banques centrales qui semble vouloir maintenir un contexte de taux bas en 2020. Malgré cette faiblesse des taux d‘intérêt, la croissance démographique et l’augmentation des investissements immobiliers comme alternative aux rendements financiers plus faibles, nous prévoyons un léger refroidissement de l'activité sur le marché immobilier. Ce ralentissement peut s’expliquer par les incertitudes pesant sur la croissance économique, sur la fiscalité immobilière régionale mais également par l’impact de la suppression du bonus-logement en Flandre et enfin, par l’application de nouvelles règles de quotité voulues par la Banque Nationale de Belgique visant à mieux réguler l’accès au crédit. Il existe donc autant de vents porteurs que contraires sur le marché belge du logement qui nous fait penser que l’activité sera moins dynamique qu’en 2019, ce qui pourrait entraîner un ralentissement de la croissance des prix immobiliers».

Press Team

Linked Files

Tools