Au siècle dernier, les grandes entreprises qui ont précédé BNP Paribas Fortis – Générale de Banque et Caisse Générale d’Epargne et de Retraite – ont été des acteurs majeurs de l’informatisation rapide du secteur financier belge.
Leur capacité novatrice et leur volonté de toujours mieux servir le client ont même débouché sur plusieurs primeurs belges ou internationales – banque par téléphone, première connexion informatique entre une agence bancaire et son siège social, imprimantes automatiques d’extraits de compte.
Dans les années 1930, avec le relèvement du niveau de vie, les produits de banque et d’assurance se répandent de plus en plus. Les opérations se multiplient. Les premières machines de traitement de données font leur apparition dans le secteur financier belge.
Pendant deux décennies, les cartes perforées serviront de support de données. Ces cartes sont traitées par différentes machines ‘mécanographiques’ dont la principale est la tabulatrice. Il en existe à l’époque deux producteurs, américains: Hollerith (la future IBM) et Powers (groupe Remington Brand).
Puis, dans les années '50, les installations de mécanographie sont peu à peu remplacées par les premiers ordinateurs, machines plus puissantes et dotées d’une mémoire.
L’ère de l’ordinateur débute avec sa commercialisation, aux Etats-Unis, sous la marque UNIVAC (UNIVersal Automatic Computer). Mais rares sont encore les entreprises à les utiliser. Les ordinateurs commencent à se répandre véritablement lorsque l’utilisation de transistors (en lieu et place de tubes électroniques) les rend plus fiables, à partir de 1955. Très vite, le secteur financier devient un gros utilisateur de ces nouveaux ‘moyens de traitement de l’information’ – le mot informatique (contraction de information et automatique) n’apparaîtra qu’en 1962, détrônant le terme automation.
Le secteur bancaire belge est souvent à la pointe dans ce domaine. La Générale de Banque et la CGER voient très tôt dans la mécanisation puis dans l’informatisation de leurs opérations bancaires, une belle occasion d’améliorer leur productivité et le service à la clientèle.
Durant le troisième quart du siècle, l’informatique restera très centralisée. Un vaste pool d’encodage travaille pour l’ensemble d’un réseau d’agences. Les premiers terminaux d’agences apparaissent en 1975. Il faudra encore une dizaine d’années pour que les réseaux soient connectés aux ordinateurs centraux de la CGER ou de la G-Banque.
L’informatique conduit aussi au self-banking, qui permet au client d’effectuer lui-même certaines opérations, à commencer par des retraits de billets. Ce phénomène débouche, dans la seconde moitié des années 1980, sur le home banking. Le client accède alors à ses comptes de chez lui, via son propre ordinateur, par télétexte ou par téléphone.
Une nouvelle étape, décisive, est franchie lorsque le PC envahit les foyers, à partir de 1995.
Le survol historique ci-contre retrace les grands jalons de cette fantastique aventure, portée par des milliers de collaborateurs à la Générale de Banque et à la CGER.
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‘Mémoire d’une banque’ – Cet article est le cinquième de la série 'Mémoire d'une banque', dans laquelle BNP Paribas Fortis propose des récits et anecdotes sur des événements qui ont marqué notre histoire économique et sociale.
Voyez nos articles précédents.
La première femme à la banque et l'évolution du rôle de la femme dans le monde du travail
Genèse des congés payés en Belgique
Construction de la ligne de chemin de fer Pékin – Hankou
La Grande Guerre
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