L’économie belge continue à bien se porter. Malgré les épisodes de pandémie, la crise énergétique et la poussée inflationniste, notre croissance tient bon. À ce titre, nos performances sont bien supérieures à celles de la plupart des pays européens.
Une question de confiance
Plusieurs facteurs expliquent la stabilité de la croissance belge. Le sentiment des entreprises reste particulièrement prudent. Dans l’industrie manufacturière et chez les commerçants notamment, le baromètre n’est pas au beau fixe. Cependant, on observe une amélioration progressive dans tous les secteurs.
Chez les consommateurs, l’attitude est fort différente. Leur confiance reste stable, même si les ménages s’inquiètent de plus en plus pour leur emploi. Historiquement, ce signal était souvent étroitement corrélé à une hausse effective du chômage de façon postérieure, comme l'illustre le graphique ci-dessous*.
Il est indéniable que le marché du travail se refroidit. Le cycle baissier s’est amorcé il y a quelque temps déjà, comme l’indique la baisse de l’indice Federgon pour le travail temporaire. Il est peu probable que notre taux de chômage (fort bas) explose. Nous tablons sur 5,5% cette année et sur 5,7% pour l’an prochain.
Une croissance stable
Depuis 2022, notre économie affiche des chiffres impressionnants. Dans l’intervalle, notre croissance cumulative frise les 3%. Ce faisant, nous dépassons presque de 1% la moyenne de la zone euro. Nos voisins aussi sont à la traîne. L’Allemagne a même connu un ralentissement économique durant toute la période considérée.
Si nous remontons plus loin dans le temps, l’économie belge s’avère encore plus performante. En ce début d’année, le PIB trimestriel dépassait de plus de 5% le niveau atteint au dernier trimestre d’avant-COVID, fin 2019. Seuls les Pays-Bas font mieux que nous, avec 6%. Dans toute la zone euro, ce pourcentage s’élève à 4%.
En fin de compte, notre pays honore encore une fois sa réputation : quand les temps sont durs, nos performances sont plus que respectables.
*Le pic de début de pandémie, en bleu, s’est révélé prématuré, essentiellement grâce à la politique menée par le gouvernement.