La pandémie de COVID-19 a provoqué la récession la plus grave jamais observée depuis près d'un siècle et fait des ravages en termes de santé, d’emploi et de bien-être des citoyens, selon la dernière édition des Perspectives économiques de l’OCDE.
Alors que les restrictions sont progressivement levées, la voie de la reprise économique apparaît très incertaine, et vulnérable à une deuxième vague de l’épidémie. Il ressort du rapport qu'il sera indispensable de renforcer les systèmes de santé et d’aider les personnes et les entreprises à s'adapter au monde de l'après-COVID. Les mesures d’endiguement imposées par la plupart des gouvernements étaient nécessaires pour ralentir la propagation du virus et réduire le nombre de pertes en vies humaines, mais elles ont aussi entraîné une interruption de l’activité dans de nombreux secteurs et provoqué beaucoup de dégâts dans l’économie. Les responsables de l’action publique ont mobilisé un vaste arsenal de mesures exceptionnelles pour soutenir les systèmes de santé et préserver les revenus des citoyens ainsi que pour aider les entreprises et stabiliser les marchés financiers. |
Étant donné la faible probabilité qu’un vaccin puisse être largement accessible cette année, et dans ce contexte d'incertitude sans précédent, l’OCDE a pris la décision inhabituelle de présenter deux scénarios également plausibles : l’un voit la pandémie être maîtrisée, l'autre repose sur l'hypothèse d’une deuxième vague de contagions avant la fin de 2020.
Conséquences économiques en fonction de 2 scénarios
Les conséquences économiques des mesures de confinement strictes et relativement longues prises en Europe seront particulièrement désastreuses. Dans la zone euro, le PIB va selon les prévisions chuter de 11 ½ pour cent cette année en cas de seconde vague, et d’un peu plus de 9 % si une deuxième vague peut être évitée ; les reculs correspondants seront respectivement de 8.5 % et 7.3 % aux États-Unis, et de 7.3 % et 6 % au Japon. Parallèlement, les économies émergentes telles que le Brésil, la Russie et l’Afrique du Sud doivent faire face aux défis particuliers posés par les tensions auxquelles sont soumis leurs systèmes de santé, qui ajoutent encore aux difficultés provoquées par la chute des prix des produits de base. Leur croissance économique pourrait plonger de 9.1 %, 10 % et 8.2 % respectivement dans le scénario des deux chocs successifs, et de 7.4 %, 8 % et 7.5 % en cas de choc unique. Le PIB de la Chine et celui de l’Inde seront relativement moins affectés, accusant respectivement une baisse de 3.7 % et 7.3 % dans l’hypothèse de deux chocs successifs, et de 2.6 % et 3.7 % dans celle d’un choc unique.
Bonne lecture à tous !