Quelles mesures la Chine a-t-elle mis en place ?
Le nombre de contaminations continue de croître rapidement malgré les mesures énergiques du gouvernement chinois pour enrayer l'épidémie. Quelle différence par rapport à l'épisode du SRAS ! Le foyer d'infection initial, la ville de Wuhan, avec ses 11 millions d'habitants, a été hermétiquement isolé, comme l'ont été au moins 15 autres villes. En Chine, les voyages intérieurs sont limités.
Les entreprises chinoises resteront-elles fermées ?
Ces mesures drastiques aideront à réduire l'épidémie. Mais elles auront aussi des conséquences économiques. Dans de nombreuses villes, y compris Shenzhen et Shanghai, la vie publique s'est arrêtée. Les gens évitent les lieux publics tels que restaurants et centres commerciaux. La vente de maisons et de voitures a cessé. Les écoles resteront fermées jusqu'à fin février. Les usines sont incapables de reprendre le travail car leurs travailleurs n'ont pu rentrer chez eux après les festivités de leur Nouvel An dans leur région natale. Nous avons revu à la baisse nos prévisions de croissance pour la Chine au premier trimestre mais nous supposons – du moins pour le moment – que la croissance reprendra vigueur au deuxième trimestre.
Quel en sera l'impact global ?
Avec le SRAS, l'impact global est resté limité. Mais l'importance de la Chine est nettement plus grande aujourd'hui. C'est un maillon crucial dans la chaîne de production internationale. Foxconn, qui produit la plupart des iPhones de Apple, restera fermée jusqu'à nouvel ordre. Et Apple a déjà prévenu que le lancement de son nouvel iPhone pourrait être reporté. Les constructeurs automobiles ont averti que les sites européens et américains ne sont qu'à quelques semaines d'un arrêt forcé, faute d'approvisionnement. Toyota et Honda ont déjà fermé des usines. Pour l'économie mondiale, la bataille chinoise est une course contre la montre.