La Belgique, championne des réformes ?

Le FMI s’était déjà exprimé en termes élogieux sur la loi du 10 août 2015, qui prévoit entre autres le renforcement des conditions d’accès à la prépension, le report de l’âge légal de la retraite, et une durée de carrière minimale.

Combinées avec les réformes de 2011, les conséquences pour les travailleurs de plus de 50 ans ne se sont pas fait attendre.

En 2015, les départs en prépension affichaient une baisse sensible par rapport à 2000. Au sein du groupe 50-64 ans, on a constaté une diminution de 10points de % des départs à la retraite. Les mesures prises ont relevé l’âge effectif de départ à la retraite, ce qui devrait réduire à long terme le coût du vieillissement de la population.

Les modifications apportées à notre mécanisme de fixation des salaires ont également été discutées à Paris.

Ces dernières années, notre handicap salarial par rapport à nos trois pays voisins a été en grande partie effacé. Le saut d’index n’y est pas étranger, mais ici aussi, certaines modifications structurelles - comme le tax-shift - ont joué un rôle certain.

Si nous voulons maintenir cette tendance positive, la fixation du niveau des salaires reste cependant le principal point d’attention. Dans ses « Country Specific Recommendations » (CSR) adressées à la Belgique, la Commission Européenne ne dit pas autre chose. Ses économistes plaident en faveur d’un renforcement du lien entre la hausse des salaires et de la productivité. Cela permettrait d’éviter de voir à nouveau notre compétitivité perdre du terrain par rapport à l’étranger.

Les rapports RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) 2017 seront publiés dans quelques mois. Nous sommes curieux de voir comment nous nous en sortirons cette fois-ci.